SUN TZU : L'art de la guerre
Sun Tzu était un maître de guerre qui aurait vécu au IV ème siècle avant Jésus Christ, dans la Chine des anciens royaumes combattants.
Selon certains soldats, c'est même lui qui aurait "inventé" la guerre.
Les principes énoncés par Sun Tzu ne sont pas aujourd'hui - malgré leur âge - obsolètes. Ils sont par ailleurs étudiés non seulement par les militaires modernes mais aussi par certains responsables, petits ou grands, de la société civile. Pourquoi tant d'engouement ? Parce que Sun Tzu ne présente que des concepts simples à comprendre et des schémas psychologiques qui n'ont pas évolué depuis l'antiquité.
L'être humain engagé dans quelque aventure que ce soit, pour peu qu'elle apporte gloire, richesse ou prestige, cherchera toujours à tirer le meilleur parti de la situation. Il y aura ceux qui feront leur travail avec soin en espérant qu'ils seront remarqués et ceux qui prendront soin de se faire remarquer par la présentation outrageusement avantageuse de leur travail effectué.
Voici exposés ici quelques concepts et l'interprétation que j'en fais :
Un souverain peut être une cause de troubles de son armée de trois façons :
- Il entrave les opérations militaires quand il commande des manœuvres d'avance et de recul impraticables.
- Il trouble l'esprit des officiers quand il cherche à intervenir dans l'administration des trois armes alors qu'il en ignore tout.
- Il sème la défiance chez se hommes en cherchant à s'immiscer dans la distribution des responsabilités alors qu'il ne connait rien à l'exercice du commandement.
Dans l'entreprise :
Un responsable avisé devra connaitre la multitude des métiers qui composent son équipe de travail. S'il ne connait pas les métiers (ou ne fait pas confiance à ceux qui connaissent), il demandera l'impossible. Cet impossible sera discuté, voire refusé par le bon élément soucieux de produire un travail de qualité et accepté par le subordonné qui cherche avant tout les bonnes grâces de son responsable. Le bon élément, mal vu par son refus, sera mis en disgrâce et "réorganisé", mis au placard.
Evidemment, cette organisation, coordonnée sur des impostures réciproques, donnera l'illusion de la victoire aussi longtemps qu'il n'y aura pas de résultat à présenter.
Les grands capitaines de jadis opposaient leur invincibilité à la vulnérabilité de l'ennemi. L'invincibilité dépend de soi, la vulnérabilité de l'autre. En effet, si un guerrier habile peut forger son invincibilité, la vulnérabilité de l'ennemi est indépendante de sa volonté. C'est pourquoi on peut connaitre les moyens de la victoire sans nécessairement l'obtenir.
La encore cette analyse peut s'appliquer à de nombreux domaines : Militaire certes, mais aussi sportif, professionnel... Il est important de toujours cultiver sa force quand on le peut pour la confronter à la faiblesse de son adversaire.
Sun Tzu explique que la guerre n'est pas seulement la confrontation de plusieurs forces armées les unes contre les autres. D'ailleurs, selon lui un général qui lève une armée et utilise sa puissance a déjà perdu une partie du combat :
Etre victorieux dans tous les combats n'est pas le fin du fin ; Soumettre l'ennemi sans croiser le fer, voilà le fin du fin.
Je vous donne quelques petites choses à méditer. Interrogation écrite la semaine prochaine :
Il existe 5 cas où l'on peut prévoir la victoire :
- Qui sait quand il faut combattre et quand il faut s'abstenir sera victorieux.
- Qui sait commander aussi bien à un petit nombre qu'à un grand nombre d'hommes sera victorieux.
- Celui qui sait harmoniser la volonté des inférieurs et des supérieurs aura la victoire.
- Celui qui affronte un ennemi qui n'est pas préparé remportera la victoire.
- Celui dont les officiers sont compétents et n'a pas à pâtir de l'ingérance du souverain remportera la victoire.