Fabriquer sa cotte de mailles
Je vous parle d'un temps que les médiévistes de moins de 20 ans ne peuvent pas connaître...
Au siècle dernier, fabriquer sa cotte de maille était le seul moyen de pouvoir revêtir une armure médiévale crédible pour pas cher. Il suffisait de se procurer ou de fabriquer une ou deux dizaines de milliers d'anneaux pour entrevoir, au péril de quelques dizaines d'heures de travail, le fruit de leur labeur : Une cotte de maille du plus bel effet.
Aujourd'hui, rendue populaire par la reprise cinématographique du Seigneur Des Anneaux de Tolkien, la reconstitution médiévale est devenue un business florissant et bon nombre de sites proposent des cottes d'acier rivetées ou aboutées, des cottes d'aluminium pour moins de 100€ ou encore d'immondes mailles en plastique.
Alors pourquoi apprendre à "faire de la maille" me direz-vous ? D'abord parce que c'est fun, ensuite parce que vous pourrez ainsi faire vos propres réalisations fantaisistes que les nombreux sites web n'auront pas réussi à vous proposer. Vous pourrez ainsi habiller vos cuirasses, faire des bijoux ou des protections exotiques...
Mes anneaux :
J'ai acheté 20000 anneaux au siècle dernier pour la dérisoire somme (argh !) de 1600 francs (250€). Il faut savoir qu'à cette époque reculée, les cottes de mailles étaient encore l'œuvre d'amateurs très peu nombreux et que la moindre cotte se payait entre 5000 et 7000 francs (environ 1000€ !). Mon achat n'était certes pas le plus judicieux mais gardait quand même un bon rapport qualité/prix. Les anneaux font un diamètre extérieur de 12mm pour un diamètre de fil de 1.2mm. Ils sont en acier laitonné et sont soudés.
Ma pince :
Il s'agit d'une pince multifonction Leatherman. C'est le seul outil que j'ai trouvé adapté pour tout l'assemblage. Elle dispose d'un bec fin pour glisser les anneaux entre les mailles, des dents adaptées au serrage et enfin, le plus important, une cisaille qui permet de faire une coupe parfaitement droite assurant une fermeture impeccable de l'anneau coupé. Il faut éviter comme la peste les tenailles et autre pinces dont les lames se font face. Elles doivent, comme sur les ciseaux, passer l'une à côté de l'autre sans quoi on obtient une coupe parfaitement hideuse et impossible à refermer.
Au siècle dernier, fabriquer sa cotte de maille était le seul moyen de pouvoir revêtir une armure médiévale crédible pour pas cher. Il suffisait de se procurer ou de fabriquer une ou deux dizaines de milliers d'anneaux pour entrevoir, au péril de quelques dizaines d'heures de travail, le fruit de leur labeur : Une cotte de maille du plus bel effet.
Aujourd'hui, rendue populaire par la reprise cinématographique du Seigneur Des Anneaux de Tolkien, la reconstitution médiévale est devenue un business florissant et bon nombre de sites proposent des cottes d'acier rivetées ou aboutées, des cottes d'aluminium pour moins de 100€ ou encore d'immondes mailles en plastique.
Alors pourquoi apprendre à "faire de la maille" me direz-vous ? D'abord parce que c'est fun, ensuite parce que vous pourrez ainsi faire vos propres réalisations fantaisistes que les nombreux sites web n'auront pas réussi à vous proposer. Vous pourrez ainsi habiller vos cuirasses, faire des bijoux ou des protections exotiques...
Mes anneaux :
J'ai acheté 20000 anneaux au siècle dernier pour la dérisoire somme (argh !) de 1600 francs (250€). Il faut savoir qu'à cette époque reculée, les cottes de mailles étaient encore l'œuvre d'amateurs très peu nombreux et que la moindre cotte se payait entre 5000 et 7000 francs (environ 1000€ !). Mon achat n'était certes pas le plus judicieux mais gardait quand même un bon rapport qualité/prix. Les anneaux font un diamètre extérieur de 12mm pour un diamètre de fil de 1.2mm. Ils sont en acier laitonné et sont soudés.
Ma pince :
Il s'agit d'une pince multifonction Leatherman. C'est le seul outil que j'ai trouvé adapté pour tout l'assemblage. Elle dispose d'un bec fin pour glisser les anneaux entre les mailles, des dents adaptées au serrage et enfin, le plus important, une cisaille qui permet de faire une coupe parfaitement droite assurant une fermeture impeccable de l'anneau coupé. Il faut éviter comme la peste les tenailles et autre pinces dont les lames se font face. Elles doivent, comme sur les ciseaux, passer l'une à côté de l'autre sans quoi on obtient une coupe parfaitement hideuse et impossible à refermer.
UN PEU D'HISTOIRE...
Voir une personne porter une cotte de maille aujourd'hui peut sembler très étrange. Pourtant cette protection a fait son chemin sur les champs de batailles durant sans doute près de 1500 ans !
Les Gaulois sont semble-t-il à l'origine de ce vêtement d'arme composé d'anneaux de fer ou d'acier imbriqués les uns avec les autres. L'Europe privilégiait un maillage plat plus lourd et plus résistant tandis que les orientaux avaient le goût des mailles fines et légères, sans doute plus adaptées à leur façon de combattre et au climat.
...ET DE TECHNIQUE
La maille qui m'intéresse est la protection la plus simple qui existe, autant par le raffinement de sa conception que par la technique d'assemblage. Je vais vous présenter le motif 4 en 1 abouté.
Mailles aboutées :
Il existe 2 façons de refermer les mailles : Soit on remet juste les deux morceaux coupés face à face, soit on rivette l'ensemble. La seconde solution est évidemment plus solide mais aussi beaucoup plus longue à mettre en place. Hop : On oublie.
Le motif 4 en 1 :
C'est une méthode d'assemblage qui consiste à enfiler 4 anneaux fermés dans un seul ouvert que l'on referme ensuite. Posé sur une table, on obtient une sorte de petite fleur.
On recommence l'opération et on lie les deux fleurs formées avec un nouvel anneau ouvert : deux anneaux d'une fleur, deux de l'autre, on referme. On obtient ainsi une chainette composée ainsi : 2-1-2-1-2-1-2
Refermer les anneaux ? L'élasticité de l'acier ne permet pas de joindre les deux bouts simplement en les serrant l'un contre l'autre. Par contre si on rabat les extrémités vers le centre, on peut les rabouter facilement.
Voilà ! Vous venez d'assembler 25 anneaux. Plus que 14975 et vous aurez fini. Courage !
Le sens de la maille :
L'assemblage ainsi obtenu a un sens dans lequel on est tenu de l'utiliser sans quoi on obtient une cotte inconfortable, inesthétique et inefficace. Dans notre cas, seul les deux premières raisons sont importantes (encore que).
Voici un morceau de cotte de maille posé dans un sens puis dans l'autre. On observe que le rectangle s'étire d'un côté pour se rétrécir de l'autre. Dans un cas nous avons un revêtement semblable aux écailles des poissons : Lisse et harmonieux. Dans l'autre cas, la cotte laisse apparaître des trous béants et une surface irrégulière.
Pour garder les mailles serrées, on fera confiance à la gravité pour tous les pans protégeant le torse et l'abdomen. La cotte ainsi conçue gardera une longueur régulière et une élasticité en largeur permettant de loger les pectoraux du fils ou la bedaine du père sans devoir retoucher quoi que ce soit.
Pour les bras c'est l'inverse : La maille sera serrée sur la manche du gambison, raccourcissant ainsi la longueur de la manche au fur et à mesure qu'on l'enfile. Si on fait l'inverse, on obtient certes une cotte dont la manche fera toujours la même longueur mais dont le diamètre variera du simple au double lors des mouvement de combat.
Je développerai dans un prochain article les différents assemblages existants permettant de réaliser bijoux et accessoires.
Bon maillage !
Pour garder les mailles serrées, on fera confiance à la gravité pour tous les pans protégeant le torse et l'abdomen. La cotte ainsi conçue gardera une longueur régulière et une élasticité en largeur permettant de loger les pectoraux du fils ou la bedaine du père sans devoir retoucher quoi que ce soit.
Pour les bras c'est l'inverse : La maille sera serrée sur la manche du gambison, raccourcissant ainsi la longueur de la manche au fur et à mesure qu'on l'enfile. Si on fait l'inverse, on obtient certes une cotte dont la manche fera toujours la même longueur mais dont le diamètre variera du simple au double lors des mouvement de combat.
Je développerai dans un prochain article les différents assemblages existants permettant de réaliser bijoux et accessoires.
Bon maillage !